20 juin 2018

Une doublure imparfaite
de Pierrette Lavallée



Je pense que vous n’êtes pas sans le savoir, mais je suis très attaché à la saga des zonards de Pierrette Lavallée. Sur les 3 tomes que j’ai lus, cela s’est soldé par 3 coup de cœur. En sortant ce quatrième opus intitulé « Une doublure imparfaite », je me suis rendu compte qu’il s’agissait de l’avant-dernier de la saga. Je ne suis clairement pas prêt à lui faire mes adieux. Je me suis tellement attaché aux personnages, à l’histoire, mais également à la plume de Pierrette que c’est un véritable crève-cœur pour moi de la terminer…

Je ne vais pas vous le cacher, j’étais très curieux de lire ce tome consacré à Dick. C’est un personnage auquel je me suis beaucoup attaché au fil de la saga. Ancien toxicomane, devant se battre chaque jour pour ne pas rechuter. J’étais curieux d’en apprendre davantage sur lui et de ce côté-là, j’ai été comblé bien au-delà de mes attentes. 

Chaque tome a ses thématiques fortes. Ici, Pierrette va dans un premier temps aborder la toxicomanie. Les passages ou Dick nous décrit ce qu’il a vécu sont touchants et nous retourne l’estomac. Je trouve que l’autrice a parfaitement réussi à retranscrire l’addiction de Dick, mais également ses moments de doute et son combat qu’il livre à chaque instant de sa vie. De plus, comme nous l’avions compris auparavant, Dick souffre également de problèmes de mémoires à cause de la drogue consommée par le passé. Cela ne l’empêche pas de vivre certes, mais il doit affronter le regard des gens qui le pensent simple d’esprit et cela lui rend la vie encore plus difficile à surmonter.

Le destin va le conduire sur la route de Dilyanna, un membre de l’élite. Dilyanna , n’a de l’élite que le nom, puisqu’elle est très différente des gosses de riches que nous avons pu croiser auparavant. Désireuse d’ouvrir un dispensaire dans un quartier chaud de la ville, elle n’hésite pas à se mettre en danger afin de venir en aide aux plus démunis.

Sa rencontre avec Dick va se faire dans un premier temps dans le cadre professionnel, mais très vite leurs sentiments vont se révéler. J’ai trouvé ce couple tellement touchant, tellement mignon. Rien n’est pourtant facile puisqu’ils n’ont pas confiance en eux. De ce fait, cela amène pas mal de questionnements et de doutes. 

Pierrette, avec son esprit sadique lâche une bombe vers le milieu du roman. Jusqu’à la confirmation, je ne pensais pas qu’elle irait jusqu’au bout et pourtant… C’était vraiment mal la connaître… Quand arrive le fameux moment que je ne vais pas vous divulguer ici, j’ai ressenti de très vives émotions et j’ai terminé ma lecture du chapitre en versant quelques larmes. Pierrette m’a affirmé qu’elle avait eu beaucoup de mal avec ce passage et qu’elle avait terminé l’écriture de celui-ci en larmes. Je n’ai pas eu de mal à la croire.

Une fois cet élément passé, des conséquences en découle et une fois de plus, cela est amené avec subtilité, intelligence et réalisme. La façon dont réagit Dilyanna est, je pense, réaliste. Quant à Dick, sa réaction m’a sacrément fait flipper… Cette deuxième partie est très noire, très anxiogène, mais surtout très mélancolique.

Ce que je retiendrais également de ce tome, c’est tout le passé familial de Dick. Je ne m’attendais clairement pas à ça et j’ai éprouvé beaucoup de peine pour lui. Une fois de plus, le titre de ce tome reflète à merveille son état d’esprit et sa situation familiale… Les passages avec sa mère étaient juste horribles. Comment se relever après ça ? Sans oublier sa propre sœur qui semble avoir sacrément morflé. On découvre en partie ce qu’elle a été « obligée » de sacrifier par le passé et j’avoue que ça m’a retourné l’estomac. Il me tarde de voir comment Pierrette va développer cela dans le dernier 😢 tome de la saga.

Bon, vous n’allez pas être surpris si je vous dis qu’une fois de plus, j’ai eu un véritable coup de cœur pour ce quatrième opus. J’ai ressenti tout un tas d’émotions. Parfois heureux, parfois triste… Cela ne fait que confirmer ce que je savais déjà, Pierrette Lavallée à un véritable don pour décrire les sentiments humains. Peut d’autrices arrivent à me faire pleurer avec une seule phrase et rien que pour ça, je ne peux que lui tirer mon chapeau…

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