4 juin 2022

La Traversée des Temps, tome 1 : Paradis Perdus
de Eric-Emmanuel Schmitt




Depuis sa sortie en février 2021, il est vrai que j’avais très envie de découvrir ce livre. Il faut dire que le pari/challenge d’Éric Emmanuelle Smith est assez fou : raconter sous forme de roman l’histoire de la Terre et de l’humanité en 8 tomes. Ce premier tome revient donc sur la période néolithique. 

J’étais curieux, mais j’attendais la sortie poche avant de me lancer. Il faut dire que je n’étais pas certain de réellement accrocher et je ne savais absolument pas comment l’auteur pouvait aborder toute l’histoire du monde avec cohérence. Le hasard a fait que j’ai trouvé ce premier tome au détour d’une boite à livre. Je n’avais donc plus d’excuse pour tenter l’aventure. Dès que je suis rentré, je me suis posé afin de lire quelques pages et… je n’ai pas réussi à m’arrêter.

Dès la première page, nous rencontrons Noam qui se réveille dans une grotte, à notre époque. Très vite, nous apprenons que celui-ci est immortel et qu’il est né, il y a plus de 8 000 ans, à l’époque néolithique.  

Nous comprenons très rapidement que Noam sera notre narrateur et que nous allons suivre la grande fresque du monde à ses côtés.

Fils d’un chef de village, la vie de Noam va prendre un nouveau tournant quand il va faire la connaissance de Noura, une jeune fille fraîchement arrivée au village accompagné de son père. Ayant tout perdu suite à un déluge ayant éradiqué leur famille ainsi que le village dans lequel ils vivaient, ils vont s’installer dans le village. On va très vite se rendre compte que l’arrivée de Noura va provoquer des événements qui vont irrémédiablement changer la vie de Noam.

On peut dire qu’il aura été très difficile pour moi de classer ce livre dans un genre. En effet, tout au long de notre lecture, nous alternons entre de la fiction, de l’historique, du fantastique (de par la particularité de Noam) et de la philosophie (que j’ai trouvé très subtilement amené). Ce mélange des genres n’a pas été dérangeant pour ma part grâce à l’écriture de l’auteur que j’ai, d’un côté trouvé très abordable, et d’un autre très finement travaillé. L’auteur s’est manié les mots et cela se ressent lors de notre lecture.

Ce roman est de mon point de vue divisé en deux grandes parties :

    - Le premier va plus être une description de la vie quotidienne d’un village pendant l’air néolithique, il y a plus de 8 000 ans, puis va se diriger doucement vers le parcours initiatique de Noam. Cette première partie prend vraiment le temps d’installer le contexte, ses personnages. J’avoue avoir éprouvé à plusieurs reprises la sensation que l’histoire n’avançait pas. J’avais du mal au départ à m’attacher à Noam, je détestais Noura, mais je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir l’envie de connaître la suite. Puis, arrive un moment dans l’histoire ou Noam rencontre Barak et là, j’avoue m’être immédiatement attaché à ce personnage et mon intérêt n’a fait que s’intensifier tout au long de ma lecture.

    - Le deuxième s’avère un peu plus riche en actions et en rebondissements et pour le coup, j’ai trouvé que parfois tout allait beaucoup trop vite par rapport à la première partie. Sans trop, vous en dévoilez de l’intrigue afin de ne pas vous spoiler, sachez juste que Noam et les habitants du village vont devoir faire face à une catastrophe et vont devoir évacuer le village. Cela va amener pas mal de rebondissements ainsi que de nouveaux personnages auxquels je n’ai pas réussi à m’attacher. 

J’ai trouvé que l’histoire montait vraiment crescendo jusqu’à la toute fin ou l’auteur nous délivres deux révélations qui m’ont juste donné l’envie de me jeter sur la suite. Ce premier tome, pas exempt de défauts aura tout de même réussi à me captiver du début à la fin. Nul doute que je lirais la suite avec très grand plaisir.

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