14 mars 2019

Et tu entendras le bruit de l'eau
de Sophie Jomain



Vous le savais très certainement, Sophie Jomain est une autrice que j’aime énormément. Je l’ai découverte en 2010 avec le premier tome de sa saga « Les étoiles de Noss Head » publié à cette époque aux éditions Elzévir (je viens de me choper un coup de vieux, je ne vous raconte même pas !). Depuis, je continue de la suivre avec assiduité et surtout, avec grand plaisir.

Dès que j’ai entendu parler de « Et tu entendras le bruit de l’eau », j’ai misé beaucoup d’espoir envers ce titre. Je savais, de par son résumé, qu’il avait un fort potentiel et je suis ravi de constater que je ne me suis pas trompé. Loin de là même… 

Ce que j’aime tout particulièrement dans les romans de Sophie, c’est le fait qu’elle n’hésite pas à aborder des thématiques fortes tout en finesse et en délicatesse. Ici, on ne déroge pas à la règle pour mon plus grand plaisir.

En effet, même si la romance reste un point majeur de ce roman, j’ai trouvé qu’il y avait un très beau message écologique très présent en filigrane. C’est une chose que je ne m’attendais pas à trouver en commençant ma lecture et j’ai vraiment adoré la manière dont cela est amené. Toute en subtilité sans avoir un seul instant l’impression de subir une leçon de morale.

Sophie aborde sur le tard une autre thématique qui m’a profondément touché. Elle n’hésite pas au travers de ses romans à nous partager une petite part de sa vie, de ses engagements et de ses combats. Cela apporte toujours une petite touche d’authenticité et de réalisme à son récit. 

Marion, notre narratrice, est un personnage auquel je me suis beaucoup identifié. Moi aussi, j’arrive à un stade de ma vie professionnelle qui ne me satisfait plus. Je me suis donc beaucoup retrouvé en elle face à ses questionnements et à ses doutes. J'ai particulièrement aimé le fait qu'elle décide de se remettre en question, de faire des choix, de prendre des risques. Tout au long de ses 297 pages, on l'a voit mûrir et surtout évoluer. Marion est un personnage dont je me souviendrais longtemps...

En ce qui concerne Ben, diminutif de Benjamin (pour une fois qu’un beau gosse à le même prénom que moi, je peux bien me la péter 30 secondes, non ?), j’ai adoré son petit côté vieille ours mal léché. C’est une personne qui s’est créé une carapace afin de se protéger et de ne plus souffrir. Même si au début, il nous apparaît comme quelqu’un de pas très sympathique, cela ne m’a pas empêché de me prendre immédiatement d’affection pour lui. 

S’il y a également une autre chose que j’ai adoré dans ce roman, c’est la plume de Sophie Jomain. Les passages ou elle nous décrit les paysages, la baie de somme m’ont juste donné l’envie de faire mes valises et de m’y rendre le plus rapidement possible.

Ce roman aura eu le mérite de réussir à me dépayser totalement, chose qui n’était pas gagné d’avance vu le contexte personnel dans lequel j’évolue en ce moment (et pour ça, chapeau et surtout merci Sophie).

En faisant le point, il n’y a pas très longtemps, je me suis aperçu que cela faisait un long moment que je n’avais pas eu de claque livresque. Certes, j’ai eu des bonnes, même des très bonnes lectures, mais je n’arrivais plus à trouver un livre, une histoire qui me mette à terre. Grâce à « Et tu entendras le bruit de l’eau », il semblerait que cela ne soit plus d’actualité. Ce livre m’a tellement fait du bien au moral, m’a tellement aidé à sa manière pendant une période pas évidente que je le considère dorénavant comme un roman doudou. Il ne fait aucun doute que je le relirai un jour…

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