30 juin 2018

Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens
de Becky Albertalli


Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de mon petit dernier coup de cœur en date : « Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens » (renommé « Love, Simon » depuis la sortie du film) écrit par Becky Albertalli et sorti en 2015 chez Hachette.

Ce roman traînait depuis un petit moment déjà dans ma bibliothèque, mais je n’avais pas encore eu l’occasion de le sortir. À force de voir beaucoup de gens parler du film sur les réseaux sociaux, j’ai soudain eu envie de le découvrir moi-aussi et je me suis lancé.

Je ne vais pas vous le cacher, la première partie du roman a été un peu difficile pour moi. Je ne sais pas pourquoi, mais je n’arrivais pas à me plonger réellement dans cette lecture. Peut-être était-ce à cause du style de l’autrice… Je comprenais ce que je lisais, mais j’avais parfois un peu de mal à me resituer les amis de Simon et j’avais l’impression de tous les mélanger.

Fort, heureusement, je me suis accroché grâce à un autre aspect du roman : les mails envoyés entre Simon et Blue. En effet, Becky Albertalli alterne un chapitre sur deux. Dans un chapitre, vous avez la vie de Simon et dans le suivant, vous avez les échanges de mails. À ce moment-là, je me suis dit que ça aurait été préférable que cette histoire soit un roman épistolaire. Ce qui se déroulé au lycée, et surtout lors de la préparation de la pièce de théâtre ne m’intéressant absolument pas (dans un premier temps).

Ces échanges de mail s’avèrent être le véritable point fort de ce roman. Plus on avance dans l’histoire et plus on se rend compte que cela permet à Simon de s’enfermer dans un cocon. Cela lui évite de se poser trop de questions et surtout lui évite de penser à l’avenir. Il ne se sent pas différent, il ne comprend juste pas que les gens puissent le voir différemment après qu’il aura décidé de faire son coming out.

En tout cas, une fois passé le premier quart du roman, j’ai commencé à changer d’avis concernant la partie « vie réel ». J’ai, en effet, commencé à m’attacher à certains personnages qui étaient proches de Simon me rendant par la même occasion ma lecture plus facile et digeste. J’ai également commencé à me sentir un peu plus empathique envers Simon et j’avais même parfois la sensation que je ressentais ses émotions. J’étais vraiment pris dans l’histoire et j’ai souvent navigué entre joie et colère face à certaines situations.

Finalement, plus j’avançais dans ma lecture, plus celle-ci me prenait aux tripes, et plus je voulais savoir qui était réellement Blue. J’essayé de trouver des indices, des clins d’œil sur sa véritable identité. J’ai commencé à faire des pronostics. Puis, j’ai commencé à flipper. Et si la révélation n’était finalement pas ce à quoi, je m’attendais ? Si je terminais cette lecture sur une petite pointe de déception ?

Quand arrive enfin LE moment ou l’on découvre qui est réellement Blue, sachez que je n’ai pas été déçu un seul instant. J’ai trouvé cette révélation vraiment bien amenée et la scène qui en découle vraiment très touchante. J’étais tellement pris dans ma lecture que j’ai vraiment été très ému par ce qui arrive à Simon. J’avais vraiment cette envie qu’il vive enfin heureux et que tout se passe bien pour lui à l’avenir.

Je trouve que Becky Albertalli a parfaitement réussi à traiter le sujet du coming out. La façon dont elle amène les choses était touchante. Je me doute que dans la vie réelle, les choses ne se déroulent pas toujours aussi bien, mais il n’empêche que j’ai adoré cet aspect du roman. Même si Simon est victime d’un chantage, les choses sont amenées subtilement, en douceur. Ce livre est une véritable petite douceur à mes yeux et je pense qu’il pourrait réconforter bon nombre de jeune passant par les mêmes étapes et les mêmes questionnements que Simon.

En bref : Une très belle histoire avec des personnages attachants. Un livre touchant abordant une thématique forte toute en finesse et en délicatesse. Une petite pépite qui devrait à mes yeux être lu par plus de monde. Un joli coup de cœur pour une très jolie histoire…

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