Par le passé, j'ai déjà eu l'occasion de lire deux romans de Marie Vareille : « Là où tu iras, j'irai » et « La vie rêvée des chaussettes orphelines » qui avaient été deux très bonnes lectures. Cependant, il est vrai que le deuxième m’avait beaucoup plus touché et marqué.
Dès que j’ai entendu parler de « Ainsi gèlent les bulles de savon », j’avais très envie de le découvrir. Déjà grâce à ce titre que je trouve absolument magnifique, puis par la thématique abordée par l’autrice : celle de la dépression post-partum, même s’il est vrai que cette thématique me faisait un peu peur. Peur de passer à côté du message véhiculé par Marie. Peur de ne pas ressentir ce qu’elle voulait faire ressentir à son lectorat. Peur de passer à côté, tout simplement…
L’un des points fort de son récit, c’est que nous « suivons » trois personnages, mais on ne comprend pas ce qui les relit. J’avais cette sensation de lire trois histoires différentes. Plus j’avançais dans ma lecture et plus je spéculais, plus j’essayais de remettre les pièces du puzzle en place.
Vous ne le savez peut-être pas, mais s’il y a une chose que j’aime par-dessus tout quand je découvre un nouveau livre, c’est bien de ne pas avoir toutes les clés en main immédiatement et que cela me pousse à réfléchir. Maintenant, les lecteurs ont tendance à vouloir les réponses avant même de se poser les questions. Ce qui fait qu’on a de plus en plus de romans ne nous offrant pas cette opportunité de réfléchir, de spéculer sur le pourquoi du comment. Ici, non seulement Marie vous pousse à la réflexion, mais en plus, j’avais parfois la sensation qu’elle se jouait un peu de moi et des thèses que je m’étais fait.
Et en parlant de réflexion, je dois dire que ce roman m’y a fortement poussé. Que ce soit dans la recherche de ce qui reliait notre 3 protagonistes, mais également du fait des thématiques abordées.
Je ne vais pas vous le cacher, cette histoire m’a fortement et profondément touché. Je me suis attaché aux personnages et j’ai ressenti beaucoup d’empathie pour eux. J’avais peur au début de ma lecture de ne pas y parvenir, et pourtant… J’ai, à plusieurs reprises, eu envie de réconforter Claire, Océane… D'ailleurs, en parlant d’Océane, sachez que je me suis beaucoup retrouvé en elle. C’est un personnage qui m’a très fortement marqué pendant ma lecture à cause de son passé ayant quelques similitudes avec le mien. Je l’ai trouvé tellement attachante, touchante.
L’écriture de Marie est juste sublime, surtout pour décrire certaines pensées entrant dans la thématique de la dépression post-partum. Elle est tellement touchante dans les pensées de ses personnages, dans leur manière de réagir que je me suis demandé à plusieurs reprises si ce sujet ne l’avait pas touchée de prêt. Sa plume était tellement à fleur de peau, tellement mélancolique à certains moments que j’ai eu à plusieurs reprises la chair de poule.
Je me suis demandé comment cette histoire pourrait se terminer tout au long de ma lecture et je dois dire que je n’ai été aucunement déçu par celle-ci. J’ai trouvé que ça coulait de source et qu’il s’agissait juste d’une suite logique.
En tournant la dernière page, j’étais triste de dire au revoir à ses personnages auxquels je m’étais fortement attaché. C’est étrange, mais j’avais tellement cette sensation qu’ils étaient réels que leur dire adieu aura été un vrai déchirement pour moi.
À mes yeux, ça ne fait aucun doute pour moi… Même si je suis loin d’avoir lu tous les romans de Marie Vareille, j’ai vraiment la sensation que « Ainsi gèlent les bulles de savon » est son meilleur. Que ce soit l’histoire, la plume, tout est à mes yeux maitrisé d’une main de maître et surtout d’une parfaite justesse.
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