Virginie Grimaldi est une autrice que j’ai découvert sur le tard avec son roman « Il est grand temps de rallumer les étoiles » que j’avais grandement apprécié. Depuis, je prends plaisir assez régulièrement à découvrir ses autres titres. Je ne suis pas encore arrivé au stade de courir en librairie le jour de la parution de son nouveau roman (enfin ça, c’était avant), mais dès que j’ai entendu parler de celui-ci, j’avoue que j’ai eu très envie de le découvrir.
Dans cette histoire, nous rencontrons Julianne, une mère de famille qui voit son quotidien bouleversé quand la maison de son père part en fumée et qu’elle se retrouve obligé de l’héberger chez elle le temps des travaux. On peut dire qu’au début celle-ci n’est guère enchanté par cette nouvelle puisque ça fait 6 mois qu’elle ne lui parle plus. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que très vite, son quotidien va se retrouver bouleversé.
Parce que oui, même si son père n’a jamais été quelqu’un de conventionnel, elle va très vite se rendre compte que quelque chose cloche. Son père n’est plus tel qu’elle l’a connu par le passé et elle va devoir se rendre à l’évidence, celui-ci commence sérieusement à perdre pied avec la réalité.
On ne va pas se voiler la face, aborder la thématique de la dégénérescence vasculaire (de la mémoire) n’est pas un sujet facile. Ça doit l’être encore plus difficile quand cela vous touche de près. Pourtant, j’ai trouvé que Virginie s’en est sortie à la perfection.
Pourtant, au début, c’est vrai, j’ai eu un peu de mal avec le comportement de Juliane. Je ne comprenais pas pourquoi elle réagissait de cette manière face à son père. Puis, arrive le moment où tout s’éclaire et les pièces du puzzle finissent par s’assembler. Cela nous la rend encore plus touchante et attachante.
Il faut dire que le père de Julianne, prénommé Jean a une personnalité très haute en couleur. Grande gueule, il n’a pas sa langue dans sa poche et il n’hésite pas à dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Les meilleurs moments, ceux qui m’ont fait le plus rire, sont sans nul doute ses échanges avec M. Colin, le fameux voisin de sa fille.
Plus nous avançons dans le récit, plus nous voyons l’état de Jean se dégrader. C’est touchant, triste, mais cela amène aussi de magnifiques moments où cela nous fait prendre conscience que certaines choses que l’on pense acquisses, ne le sont finalement pas tant que ça.
Même si le sujet de fond est dramatique, ne vous attendez pas à un roman pathos qui fait tout pour vous faire pleurer. Parce que oui, avec « Les possibles », vous allez à coup sûr y laisser quelques larmes, mais pas que de tristesse. À plusieurs reprises, je me suis surpris à rire à gorge déployée. Que ce soit par l’humour de Jean, mais également grâce à quelques situations assez cocasses (le coup des mots sur le pare-brise des gens mal garés, j’avoue que j’ai très envie d’essayer).
Le dernier acte est bouleversant et touchant. J’ai ressenti un shoot d’émotions pures. Mes poils se sont dressés, ma vision à commencée à se flouter et mes larmes à se déverser. Je ne voulais pas quitter ces personnages auxquels je m’étais fortement attaché. J’avais cette sensation qu’ils faisaient parti de moi, de ma famille. J’ai trouvé cette fin magnifique, juste ce qu’il fallait pour conclure l’histoire de cette famille de la plus belle des manières.
Parfois, il y a des romans qui vous touchent, qui vous prennent aux tripes. Pour ma part, « Les possibles » en fait irrémédiablement partie. Je ne m’attendais clairement pas à rire autant, mais également à ressentir de telles émotions en le commençant. Quelle histoire magnifique…
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