19 février 2019

Evil, tome 1 : Vicious
de V.E. Schwab



S’il y a bien un roman que j’attendais avec très grande impatience, c’était bien « Vicious » de V.A. Schwab. Quand Lumen a annoncé sa sortie prochaine chez nous, j’ai sauté de joie. Enfin, j’allais pouvoir le lire. Dès qu’il est sorti, je me suis rué en librairie et je n’ai pas tardé un seul instant avant de me lancer dans la lecture de celui-ci.

Est-ce que je n’en attendais finalement pas un peu trop ? Peut-être… Car pour moi, cette lecture s’est avérée être une grosse déception. Première grosse déception de l’année 2019 d'ailleurs, et croyez-le, j’en suis véritablement attristé.

Qu’est-ce que j’ai trouvé le temps long… Pour être honnête avec vous, je me suis profondément ennuyé tout au long de ces 533 pages ! L’histoire se développe sur plusieurs temporalités et c’est, je pense, ce qui m’a perdu. Slalomer d’une époque à une autre était pourtant une bonne idée à la base, mais je trouvais que plus j’avançais dans l’histoire et plus ce schéma narratif a finalement fini par me perdre. J’avais la désagréable sensation que l’histoire n’avançait pas et que ça cassé le rythme de l’intrigue.

Pourtant, ça s’annonçait bien au départ puisqu’on rencontre Victor et Eli bien avant qu’ils ne deviennent des EO (des humains ayant des pouvoir – pour simplifier les choses). Le fait qu’ils soient amis avant de devenir ennemis jurés était plutôt une bonne idée. Pourtant, avec le recul, je me rends compte après avoir terminé ce roman qu’un peu plus de développement aurait été le bienvenu. Très vite, on comprend qu’Eli a un passé plutôt sombre, qu’il a dû vivre des choses difficiles, on se rend également très vite compte qu’il a un fond très sombre, mais toute l’histoire sur son passé n’est jamais divulguée. Idem pour Victor d’ailleurs. Cela finit par rendre ces deux personnages superficiels et sans réels fonds alors que nous étions en droit de nous attendre à trouver des personnages très charismatiques vu le sujet de l’histoire. Dans ce contexte, comment ressentir quelque chose pour eux ?

Heureusement, tout est différent pour le personnage de Sydney. D’ailleurs, si je n’ai pas abandonné ma lecture en cours de route, c’est un peu grâce à elle. Sydney va faire la connaissance de Victor un peu par un concours de circonstances. Très vite, on va comprendre qu’elle aussi est une EO et qu’elle est directement lié à la vendetta de Victor envers Eli. Son histoire m’a beaucoup touché et j’ai vraiment adoré les passages ou elle était présente. C’est une gamine vraiment attachante et j’ai trouvé qu’elle apportait vraiment un gros plus à l’intrigue.

Et dans une toute autre mesure, nous avons également le personnage de Mitch. Bien que très peu développé, lui aussi aura réussi à me marquer. J’aurais tellement aimé le connaître davantage…

Ce roman nous a été vendu comme une revisite, une réécriture de l’univers des super-héros et en ce qui me concerne, je n’ai pas eu l’impression de retrouver une telle chose. Certes, les pouvoirs des EO sont présents, mais là aussi, ça manque cruellement de développement et surtout de présence. J'ai trouvé que ça servait plus de prétexte à l’histoire malheureusement.

Une autre chose m’a également déçu (oui, encore), il s’agit bien évidemment du dénouement. Tout au long du roman, nous attendons LA confrontation et celle-ci est très loin d’avoir été bien géré. Attendre plus de 500 pages pour finalement avoir ça ! Ça n’a clairement aucun intérêt. Quand j’ai tourné la dernière page, je n’ai pas pu m’empêcher de me dire : « Tout ça pour ça ?! »

Comme vous pouvez vous en douter, cette lecture aura été une terrible déception en ce qui me concerne. Manque de développement au niveau des personnages, schéma narratif lourd, manque d’action et j’en passe… Une fois de plus, j’ai l’impression de nager à contre-courant et d’être le seul à ne pas avoir accroché. Dommage…

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