18 février 2019

Bad Man
de Dathan Auerbach



Mon dieu… comme il va être difficile pour moi de vous parler de ce livre. D’ailleurs, je peux vous dire que celui-ci est un véritable ovni à mes yeux. Je ne sais pas par quoi, ni par où commencer… Pour être honnête avec vous, je n’ai même pas d’avis tranché le concernant.

Ce que vous devez avant tout savoir concernant « Bad Man », c’est qu’il s’agit d’un véritable roman d’ambiance. Ne vous attendez donc pas à de l’action, car il n’y en a absolument pas. L’auteur a plus misé sur une atmosphère anxiogène et un développement de ses personnages un peu différent de ce qu’on a l’habitude de retrouver en littérature.  

Ce que j’ai adoré, c’est que de la première à la dernière phrase, je n’ai jamais su ou Dathan Auerbach allait m’emmener et croyez-moi, ceci a été une expérience déroutante. Tout commence par un prologue assez particulier, même franchement bizarre. Tellement bizarre d’ailleurs que je ne vous cache pas que je me suis même demandé si c’était un choix judicieux de nous faire de telles révélations dès la deuxième phrase. De ce fait, j’avoue avoir eu un peu peur quant à la suite de ma lecture. Finalement, ce prologue était-il une si mauvaise idée ? Clairement pas, car vous pouvez faire confiance à monsieur Auerbach pour vous retourner radicalement le cerveau en cours de route (mais pas que...).

Cela étant, il est vrai que ce roman est un roman d’ambiance. L’auteur entretient vraiment une atmosphère immersive très particulière nous empêchant de nous projeter et d’anticiper ou l’histoire va nous mener. Cela était certes un bon point au départ, mais vers le dernier tiers, j’avais l’impression que cela amené quelques longueurs au récit.

Quand certaines révélations commencent à tomber, je dois dire que j’ai été très surpris de la tournure que prenait l’histoire. De toute manière, c’est simple, plus j’avançais et plus je ressentais une urgence à terminer ma lecture. Pas que je voulais m’en débarrasser, mais plus par nécessité et curiosité de connaître la fin de mot. On peut clairement dire dans ces conditions que ce roman est un véritable page turner.

Quand arrive les dernières pages, que les réponses à nos nombreuses questions commencent à pleuvoir, je peux vous dire que ça m’a laissé sans voix. Je m’attendais à tout, sauf à ça. Bien évidemment et de ce côté-là, je peux dire que je n’ai aucunement été déçu, même si j'aurais tout de même aimé que certaines choses soient un peu mieux amenés. La fin nous renvoie directement au prologue et cela donne la sensation que la boucle est bouclée. Malgré tout, même si toutes nos questions trouvent une réponse, certains points auraient mérités un peu plus de développement. Vous énoncer ces points serait malheureusement vous spoiler, mais je suis resté un peu sur ma faim concernant deux petits détails.

Il y a également une chose qui m’a fait me poser beaucoup de questions pendant ma lecture. Je me suis demandé tout au long de celle-ci en quelle année, à quelle époque se déroulé l’intrigue. Plusieurs pistes m’ont laissé présager que c’est très certainement pendant les années 90. En effet, j’ai pu constater tout au long de ces 492 pages que les téléphones portables n’étaient pas présents et que les caméras enregistrées encore sur VHS. Cela rend le tout parfois un peu old school et ça ajoute un certain charme à l’histoire.

Ce qui a également fait la force de ce roman à mes yeux, ce sont ses personnages. Je me suis, bien évidemment beaucoup attaché à Ben, notre personnage principal, mais pas seulement. Je me suis également énormément attaché à Beverly qui m’a beaucoup touché à certains moments. Sans oublier Reggie et Franck, les collègues de Ben.

S’il y a une chose dont je me méfie dorénavant, c’est quand on nous vend un nouvel auteur comme le digne successeur d’un autre auteur à succès. Généralement, j’ai toujours tendance à finir un peu déçu, et même parfois un peu floué. Ici, on nous a vendu Dathan Auerbach comme un nouveau Stephen King et figurez-vous que pour une fois, je ne suis pas loin d’être entièrement d’accord avec cela. À mes yeux, l’auteur rend un vibrant hommage à Stephen au niveau de certains points de son intrigue. Certains points dont je prends la décision de ne pas vous exposer ici afin de ne pas vous gâcher la surprise. Beaucoup de références que j’ai pris plaisir à découvrir pendant ma lecture et qui me fait dire que l’auteur doit être sacrément fan du maître de l’horreur.

J’ai eu la chance de lire « Bad Man » en lecture commune avec Séverine (ma mémé slip). Une lecture commune pas du tout prévu au départ, mais dont j’ai pris énormément de plaisir à partager avec elle. C’est marrant de voir que même si nous avions le même avis, on ne vivait malgré tout pas notre lecture de la même manière. Si vous désirez découvrir sa chronique, je vous invite à cliquer ici. Quant à sa chronique vidéo, ça se passe par ici.

Pour finir, je vous dirais que si vous aimez les romans d’ambiances, avec une atmosphère oppressante, alors « Bad Man » est clairement fait pour vous. J’ai passé un très bon moment aux côtés de ces personnages attachants. J’ai adoré me faire mener par le bout du nez par Dathan Auerbach et la fin ne m’a pas déçu même si j’aurais adoré avoir deux – trois développements face à certains points en plus. Je recommande vraiment pour les fans du genre…

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