Blackwater, tome 1 : La Crue de Michael McDowell

Dès que j’ai entendu parler de cette réédition chez Monsieur Toussaint Louverture, il est vrai que j’ai été interpellé par l’histoire, mais également par la méthode d’édition. Il fut un temps ou chaque été, je lisais les romans-feuilletons dans les programmes TV et de savoir que la maison d’édition allait reprendre ce concept pour publier cette saga a eu le don de réveiller cette fibre nostalgique.

S’il y a bien une chose à savoir avant de commencer, c’est que l’histoire va s’étaler sur 6 romans et que cela été un choix de l’auteur. Je tenais a saluer le fait que la maison d’édition est décidée de garder ce souhait de l’auteur qui était à mon avis une sacrée prise de risque.

S’il y a bien un mot que j’ai envie d’employer pour résumé mon avis sur ce premier tome, c’est : déroutant.

Tout commence quand une mystérieuse femme, Elinor, est retrouvée dans une chambre d’hôtel alors que la ville est sous les eaux. Qui est-elle ? Pourquoi était-elle présente en ces lieux ? Dès le début, on se retrouve noyé sous les questions la concernant.

Je ne vais pas vous le cacher, cette histoire est très particulière. Il met arrivé à plusieurs reprises pendant ma lecture, de ressentir une drôle de sensation. Il y a une ambiance dans ce roman parfois étrange, limite malsaine. Le personnage d’Elinor m’aura mis très mal à l’aise à plusieurs reprises. Même s’il n’y a pas de passages gores, il y a dans ce premier tome une aura très horrifique, mais pas de l’horreur pure, plus de la terreur psychologique. Les actions, les choix d’Elinor y sont pour beaucoup, je ne vais pas vous le cacher. Je l’ai trouvé très froide, calculatrice et toujours avec une longueur d’avance.

Une autre chose que je désirais soulever ici, c’est que l’histoire ne se cantonne pas que dans un genre. C’est un melting-pot de plusieurs genres littéraire, ce qui le rend difficilement classable d’ailleurs. On alterne entre saga familiale, fantastique, horreur… Ce qui n’est pas pour me déplaire, bien au contraire. J’aime quand une histoire me fait naviguer de la sorte de par son intrigue.

En ce qui concerne l’écriture, on sent que ce roman a été écrit en 1983. Le style est particulier et il m’aura fallu quelques pages pour m’y habituer. Pourtant, très rapidement, je me suis rendu compte que cela collé parfaitement au style du récit.

Même si j’ai globalement aimé cette entrée en matière, il est vrai qu’il ne va pas falloir que j’attende trop longtemps avant de me plonger dans la suite de cette histoire sous peine de tout oublier. Car même si nous passons un excellent moment de lecture, il est vrai qu’à mon sens, ce roman fait partie de cette catégorie : vite lu, vite oublié. Peut-être qu’en continuant ma lecture des autres opus, mon avis changera. L’avenir nous le dira…

Ce premier opus se termine assez brutalement avec un twist que j’ai trouvé très dérangeant. Il est rare que je referme la dernière page en ayant la bouche grande ouverte. Cela relance les cartes pour la suite que j’ai très envie de découvrir…